ordiecole.com marcel griaule 

 

ethnologue français (Aisy-sur-Armançon, Yonne, 1898 - Paris, 1956).



Connu pour ses études sur la société dogon du Mali, il s'opposa au point de vue fonctionnaliste et développa une approche consistant à saisir la cohérence d'une culture à partir de l'analyse des mythes, des rites et de la cosmogonie :

- Masques dogons (1938)

- Dieu d'eau (1948)

- Méthode de l'ethnographie (1957)

- Renard pâle (1965)

 

Dieu d’eau / Marcel Griaule / Fayard

Tout au long de la falaise de Bandiagara, à 600 km de Bamako, vit une population étonnante qui résista longtemps au colonisateur français. Les Dogons, dès les premiers contacts, intéressèrent les ethnologues. L’auteur de Dieu d’eau les a fréquentés pendant quinze ans avant de recevoir les confidences qui font l’objet de ce livre. Son informateur, un vieux chasseur aveugle, Ogotemméli, mourra peu après la fin de ces entretiens. C’est l’ensemble des croyances du système Dogon, un des plus élaborés qui soit, qu’il livre à Marcel Griaule. Sans avoir la prétention de tout expliquer, ce livre original, plutôt difficile, permet de saisir comment ce peuple pousse si loin la réflexion sur la vie et la mort.

 

Marcel Griaule, citoyen Dogon par Isabelle Fiemeyer

 

Greniers dogons / Marcel Griaule / Fata Morgana

 

L’Afrique de Marcel Griaule / Marie-Isabelle Merle des Isles / L'Harmattan

 

Pendant près de 30 ans - de 1928 à 1956, date de son décès prématuré - Marcel Griaule va se consacrer à l’Afrique. C’est avec Marcel Larget qu’il part en Abyssinie en 1928-29 pour étudier non seulement l’organisation politique du royaume mais aussi la religion populaire éthiopienne dont il ramènera de très touchants tableaux proches des icônes éternelles. Notons en particulier un banquet chez le Raz Haylou peint par Abarra Balay où l’on peut reconnaître Larget et Griaule.

A partir de cette première mission et jusqu’en 1939, Griaule va organiser les premières grandes expéditions françaises en Afrique, entraînant à sa suite de nombreux élèves de l’Institut d’ethnologie dont Michel Leiris, Deborah Lifchitz, André Schaeffner...

 

L’expédition Dakar-Djibouti de 1931-33 sera particulièrement intense, traversant l’Afrique d’Ouest en Est.

Trois études sont menées de front (sur les Dogon du Mali, les Kirdi du Cameroun et sur les environs de Gondar en Ethiopie), principalement orientées sur le totémisme, la magie et les phénomènes de possession. Souhaitant approfondir ses recherches sur les Dogon, Griaule repart en 1935, traverse le Sahara et atteint les falaises de Bandiagara où il va travailler sur les rites funéraires, le totémisme et la divination.

 

Il repart à nouveau en 1936-37 avec Jean-Paul Lebeuf et Paul Henry de Lauwe (Sahara - Cameroun) et va, à partir de cette époque, associer aux enquêtes ethnographiques des fouilles archéologiques et des prises de vues aériennes. Dès cette période, Solange de Ganay et Germaine Dieterlen vont l’accompagner, ainsi lors de la mission Niger-Lac Iro, dite mission Lebaudy-Griaule (1938-39). Cependant, que ce soit en Abyssinie lors de sa première mission ou au Mali lors de ses dernières recherches, Griaule va toujours s’entourer de très nombreux collaborateurs africains tout à la fois enquêteurs et informateurs. Sa rencontre en 1946 avec Ogotemmêli, vieux chasseur qui va l’initier à la cosmogonie dogon, va être fondamentale. A partir de cette époque, et jusqu’à sa mort, il va centrer ses recherches sur les Dogons. Le rôle donné à des informateurs privilégiés qui sera critiqué dans la mesure où l’on peut le taxer de subjectif, se révélera parfois au contraire comme le moyen de capter des informations beaucoup plus objectives qu’elles ne paraissaient au départ. En un mot, cette exposition permet de redécouvrir un homme, une époque, et des données aujourd’hui disparues.

 

Mission Dakar-Djibouti (10 mai 1931-18 février 1933),

organisée par l'Institut d'ethnologie de l'université de Paris et le Museum

Marcel Griaule, assistant à l'EPHE et chef de la mission

 

La collection Marcel Griaule est composée des manuscrits collectés par la Mission Dakar-Djibouti en 1932 à Gondar en Ethiopie et les manuscrits appartenant en propre à Marcel Griaule, qui demanda qu'ils soient remis à la Bibliothèque. 

http://www.ccfr.bnf.fr/rnbcd_visu/fondetail.html?NoList=undefined&provenance=bib&num=951

 

 

Biographie de Marcel Griaule (1898-1956)

http://web.mae.u-paris10.fr/recherche/marcelg.html

 

Marcel Griaule a été le pionnier de la recherche française de terrain en Afrique.

1898 Naissance de Marcel Griaule à Aisy-sur-Armançon (Yonne).

1917 Il quitte le lycée Louis-le-Grand où il préparait l’entrée à l’École polytechnique pour s’engager dans l’aviation.

Officier, observateur aérien, il restera dans l’armée jusqu’en 1920.

Il reprend des études (licence ès lettres), puis découvre, un peu par hasard, les cours de Marcel Cohen et de Marcel Mauss.

Il se passionne alors pour cette science naissante, l’ethnologie.

1927 : Il obtient le diplôme de l’École nationale des langues orientales vivantes (amharique et guèze).

1928 : 1re mission d’un an en Éthiopie avec Marcel Larget ; il rapporte de nombreux documents ethnographiques et linguistiques dont il tirera la matière pour son ouvrage Les flambeurs d’hommes (1934).

1931-1933 : Mission Dakar-Djibouti menée à travers quinze pays différents avec une équipe de collaborateurs. La mission rapporte de nombreux documents (manuscrits éthiopiens, peintures abyssines et près de 3 000 objets ethnographiques) pour le musée du Trocadéro. Marcel Griaule fait une première expédition chez les Dogon de la Boucle du Niger.

1933 : Diplôme de l’École pratique des hautes études (sciences religieuses).

1935 : Mission Sahara-Soudan.

1936-1937 : Mission Sahara-Cameroun.

1938 : Doctorat d’État, université de Paris (Masques dogons et Jeux dogons).

1938-1939 : Mission Niger-Lac Iro.

1939-1940 : Il est mobilisé comme capitaine aviateur.

1942 : Il obtient la première chaire d’ethnologie à l’université de Paris.

1946 : Il retourne chez les Dogon et rencontre un vieux chasseur aveugle Ogotommêli. De leurs entretiens, il tirera un ouvrage : Dieu d’eau.

1947 : Il devient conseiller de l’Union française.

1950-1956 : Marcel Griaule est chargé d’une mission quasi permanente dans la Boucle du Niger. Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) construit pour lui, sur ses plans, un bateau-laboratoire, le Mannogo.

1956 : Il décède à Paris d’un infarctus à l’âge de cinquante-sept ans.

Les Dogons célèbrent ses funérailles selon leurs rites.

 

  • Aisy-sur-Armançon (Yonne)

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