Le journaliste et défenseur de droits humains Hrant Dink, né en 1954, turc d’origine arménienne, abattu le 19 janvier 2007 à Istanbul à la sortie du journal bilingue Agos dont il était éditeur. La police turque connaissait le numéro de série du revolver avec lequel Hrant Dink a été assassiné avant même que le meurtre ait eu lieu. Hrant Dink a été assassiné pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression et promu l’universalité des droits de l’homme. Il fut à la fois la victime de l’intolérance des ultranationalistes turcs et celle de la police qui n’a pas pris la peine de le protéger alors qu’elle le savait menacé de mort. Les communiqués précipités du chef de la police d’Istanbul déclarant que le crime était l’acte d’un individu isolé ainsi que les photographies pour le moins douteuses de la police militaire présentant le meurtrier comme un héros national ne démontreraient-ils pas une volonté d’expédier l’affaire au plus vite ? Le doute subsistera tant que l’enquête judiciaire n’est pas élargie de manière telle que toutes les circonstances entourant ce crime ne soient scrupuleusement examinées, y compris l’inertie dont la police a fait preuve face aux menaces de mort que Hrant Dink avait reçues. Hrant Dink avait été à plusieurs reprises poursuivi en justice en vertu de l’article 301 du Code Pénal Turc qui criminalise le « dénigrement de l’identité turque ». Le nombre de poursuites judiciaires est considérable et ces atteintes à la liberté d’expression ont incontestablement favorisé un climat d’intolérance mortelle dont l’aboutissement fut l’assassinat de Hrant Dink. De nombreux individus en Turquie sont poursuivis en justice pour les opinions non-violentes qu’ils émettent et ils sont à la merci d’une application arbitraire de la loi par certains juges et procureurs aux idées nationalistes. http://inside.amnestyinternational.be/isavelives/fr/node/739 http://fr.wikipedia.org/wiki/Hrant_Dink ____________________________________________ Mardi 24 mars 2009 Turquie : un système éducatif basé sur la ségrégation http://www.armenews.com/article.php3?id_article=50050 http://www.armenews.com/article.php3?id_article=37739 http://www.collectifvan.org Le rapport de Minority Rights est accablant pour la Turquie qui continue à pratiquer une politique discriminatoire à l’encontre des enfants issus des minorités arméniennes, juives, grecques, kurdes, roms, etc. Ces pratiques ségrégationnistes ont été largement révélées par le scandale récent du DVD anti-arménien, diffusé de manière obligatoire dans toutes les écoles primaires de Turquie. Ce DVD raciste et négationniste ne constitue pourtant pas une première : suite à une décision du ministère turc de l’Education d’août en 2002, des matières portant sur « le caractère sans fondement des allégations arméniennes », avaient été introduites dans le programme des écoles primaires et secondaires de Turquie. Ces "allégations", c'est le rappel du génocide arménien de 1915, au cours duquel les Turcs assassinèrent plus d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants arméniens. Le 14 avril 2003, le ministère avait émis une circulaire prévoyant l’organisation de conférences et de concours de dissertation sur ce sujet dans les écoles. Que le meilleur élève négationniste gagne... En attendant, le rapport de Minority Right révèle que les élèves des minorités juives et chrétiennes de Turquie sont obligés d’observer des rites musulmans ne figurant pas dans le programme d’études, tel que pratiquer les ablutions, la prière et la présence dans les mosquées. En Turquie, il est interdit de pronocer le mot "génocide" en public. voir aussi : http://www.ordiecole.com/hrant_dink.html _________________________________________________________________________________ http://www.ordiecole.com/hrant_dink.txt