From: =?Windows-1252?Q?Enregistr=E9_par_Windows_Internet_Explorer_8?= Subject: =?Windows-1252?Q?C=E9lestin_FREINET_=28ou_la_r=E9volution_par_l'=E9cole=29?= Date: Tue, 2 Dec 2008 10:02:48 +0100 MIME-Version: 1.0 Content-Type: multipart/related; type="text/html"; boundary="----=_NextPart_000_0010_01C95465.2133C200" X-MimeOLE: Produced By Microsoft MimeOLE V6.0.6000.16669 This is a multi-part message in MIME format. ------=_NextPart_000_0010_01C95465.2133C200 Content-Type: text/html; charset="iso-8859-1" Content-Transfer-Encoding: quoted-printable Content-Location: http://delphine.lafon.free.fr/old/Freinet/freinet_contexte.php
Bienvenue chez Delphine LAFON
C'est =E0 Gars, petit village dans les Alpes Maritimes, qu'est n=E9 = le 15 Octobre=20 1896 C=E9lestin Freinet. Il est le cinqui=E8me enfant de Joseph Delphin = et de=20 Marie-Victoire, n=E9e Torcat. Une petite s=9Cur na=EEt quelques ann=E9es = plus tard.=20 C'est donc dans une famille nombreuse que C=E9lestin Freinet aurait pu = grandir, si=20 le destin en avait d=E9cid=E9 autrement puisque seulement un fr=E8re et = une s=9Cur, tous=20 deux plus =E2g=E9s, surv=E9curent jusqu'=E0 l'=E2ge adulte : Baptistine = Louise et Joseph=20 Marius. A ceux-ci, il faut ajouter la petite Claire Sylvie, enfant = plac=E9 en=20 nourrisse par l'Assistance Publique dans la famille de Freinet et avec = laquelle=20 le petit C=E9lestin a =E9t=E9 tr=E8s proche. Il grandit =E0 la campagne, = au rythme des=20 travaux de la ferme. Il allait r=E9guli=E8rement, accompagnant sa = famille,=20 participer aux moissons et =E0 la coupe de la lavande, il aimait le = foulage du=20 raisin apr=E8s la vendange. En 1900, =E2g=E9 de 4 ans, il entre =E0 = l'=E9cole maternelle.=20 Tr=E8s t=F4t C=E9lestin Freinet montre une grande capacit=E9 et une = grande curiosit=E9 =E0=20 apprendre tout ce qui lui est enseign=E9. Son apprentissage de la = lecture est tr=E8s=20 rapide. Doit-on voir en lui un enfant pr=E9coce ?
On peut le penser lorsque l'on regarde plus attentivement son = parcours=20 scolaire. Alors qu'il n'a pas l'=E2ge requis, mais les connaissances = suffisantes,=20 il demande =E0 passer avec une ann=E9e d'avance, son certificat = d'=E9tudes. Cela=20 n'=E9tait possible qu'avec une dispense. A d=E9faut d'avoir = l'autorisation attendue,=20 c'est sans l'inscription officielle faite par son instituteur, que = Freinet se=20 pr=E9sente =E0 l'examen. Sa r=E9ussite montre bien les grandes = capacit=E9s=20 intellectuelles de notre jeune =E9colier. Se pr=E9senter seul au = concours est, pour=20 Freinet, sa premi=E8re tentative de fronde =E0 l'=E9gard de = l'Institution pour=20 parvenir =E0 ses fins, quitte =E0 braver l'Autorit=E9. Son certificat en = poche,=20 Freinet quitte son village natal, pour devenir interne et suivre le = cours=20 compl=E9mentaire =E0 l'Ecole primaire sup=E9rieure de Grasse. Il y = d=E9croche avec=20 succ=E8s son Brevet =E9l=E9mentaire en 1912. Ainsi Freinet semble = peut-=EAtre avoir d=E9j=E0=20 trouv=E9 =ABsa voie=BB vers l'enseignement. Le 12 Octobre de la m=EAme = ann=E9e, apr=E8s=20 avoir r=E9ussi le concours d'entr=E9e, il franchit les portes de l'Ecole = Normale=20 d'instituteurs, =E0 Nice. En d=E9pit de tous les =E9crits = autobiographiques que=20 Freinet nous a laiss=E9s, rares sont ceux qui nous relatent des = souvenirs sur=20 cette p=E9riode. Seule l'appr=E9ciation du directeur de l'Ecole Normale = nous=20 renseigne un peu plus sur notre =E9l=E8ve-instituteur. Alors qu'il sort = de sa=20 formation class=E9 5=E8me sur 15 =E9l=E8ves, le directeur note sur son = dossier :
=ABIntelligent. Travailleur, bien qu'il ait un peu n=E9glig=E9 les = math=E9matiques=20 et les sciences. Acquis tr=E8s satisfaisant cependant. Excellente=20 conduite ; il est modeste ; il parle peu. Je crains que son=20 enseignement ne manque de vie.=BB (Nice, Octobre 1915)001=20
La derni=E8re appr=E9ciation peut aujourd'hui nous faire sourire, = lorsque l'on=20 sait que c'est tout sp=E9cialement =ABla vie=BB que C=E9lestin Freinet = =E0 tent=E9 de placer=20 au centre de toutes ses recherches p=E9dagogiques. Cependant, deux = qualificatifs=20 expriment les traits de caract=E8re profonds de Freinet : = =ABTravailleur=BB et=20 =ABModeste=BB. Toute son "oeuvre p=E9dagogique" en est l'expression. =
Dans un contexte exceptionnel de r=E9quisition des personnels, = Freinet obtient=20 un poste d'instituteur int=E9rimaire, le 26 Octobre 1914. Stagiaire, il = remplace=20 un instituteur de Saint-C=E9zaire, mobilis=E9, puisque la guerre venait = d'=E9clater=20 deux mois plus t=F4t. Si Freinet est travailleur et semble montrer de = l'int=E9r=EAt=20 pour sa nouvelle fonction, le sens de l'organisation semble cependant = lui faire=20 d=E9faut. Sa premi=E8re inspection le souligne nettement, m=EAme si = transpara=EEt une=20 certaine indulgence due =E0 sa position de ma=EEtre-stagiaire :
=ABM. Freinet fait assez bien la le=E7on, et se tient =E0 la = port=E9 des=20 =E9l=E8ves ; il a m=EAme fait preuve d'un peu de personnalit=E9. = Toutefois, il=20 n'a pas encore bien su organiser son travail ; il ne sait pas = bien faire=20 travailler simultan=E9ment tout son monde et ne veille pas = suffisamment =E0 la=20 bonne ex=E9cution du travail =E9crit. Dans l'ensemble, =E9tant = donn=E9es les=20 circonstances, ce n'est pas mal.=BB.002=20
Alors que son parcours d'instituteur semble bien engag=E9, la guerre = vient=20 interrompre ses projets. Mobilis=E9 =E0 son tour, Freinet quitte l'Ecole = Normale=20 apr=E8s deux ann=E9es d'=E9tudes. Son service dans la classe de = Saint-C=E9zaire se=20 termine le 9 Avril 1915. Il est incorpor=E9 d=E8s le lendemain. Appel=E9 = sous les=20 drapeaux, il part avec la conscience de devoir remettre =E0 plus tard le = passage=20 de son dipl=F4me et ses espoirs de titularisation.
Son exp=E9rience militaire nous est retrac=E9e dans deux ouvrages : = =ABCombattant de la guerre 14-18=BB et dans =ABTouch=E9 ! souvenirs d'un bless=E9 de = guerre=BB. =ABCombattant de la guerre 14-18=BB est un = article qu'il a fait=20 para=EEtre dans sa publication p=E9dagogique =ABBiblioth=E8que de=20 Travail=BB. Il y raconte, de mani=E8re tr=E8s synth=E9tis=E9e, = son exp=E9rience de la=20 guerre, puisque les lecteurs sont en g=E9n=E9ral des enfants. =ABTouch=E9 ! Souvenirs d'un Bless=E9 de = guerre=BB est un=20 ouvrage de toute autre port=E9e. Il a en effet =E9t=E9 r=E9dig=E9 =E0 = partir des notes du=20 journal de guerre que Freinet a tenu depuis son incorporation jusqu'au = 11=20 Novembre 1918. Cependant, Freinet ne retiendra dans ses notes que son = exp=E9rience=20 au front et sa convalescence =E0 l'h=F4pital militaire =E0 la suite de = sa blessure.=20
Il est int=E9ressant de noter que sa carri=E8re militaire =E9volue = avec la m=EAme=20 rapidit=E9 que sa carri=E8re professionnelle. Malgr=E9 son jeune =E2ge = et les nouvelles=20 qui lui parviennent du front, sa mobilisation et son d=E9part =E0 la = guerre semble=20 =EAtre bien v=E9cus :
=ABPendant des mois et des mois, nous avons attendu anxieusement = des=20 nouvelles : Charleroi, retraite de la Marne, Guerre des tranch=E9es. = Des morts=20 et des bless=E9s.
Le 15 Avril 1915, je partais =E0 mon tour. = J'avais dix-huit=20 ans et demi.=BB003=20
C=E9lestin Freinet a d=E9j=E0 un fr=E8re au front, lorsqu'il entre = comme simple=20 soldat de deuxi=E8me classe, =E0 Saint-Cyr. Tr=E8s rapidement il monte = en grade, pour=20 =EAtre nomm=E9 aspirant le 1er Janvier 1916, et c'est dans l'infanterie = qu'il est=20 affect=E9.
=ABC'=E9tait le 2 Janvier 1916. J'=E9tais aspirant. J'allais avoir = =E0 commander=20 une section d'une quarantaine de soldats. Pour la premi=E8re fois je = =ABmontais=BB=20 au front. Nous =E9tions couch=E9 =E0 Besan=E7on pour repartir le = lendemain pour=20 Belfort. On entendait au loin un roulement sourd comme un bruit = d'orage, coup=E9=20 de temps en temps d'un coup brutal qu'on soup=E7onnait d'=EAtre = l'=E9clatement d'un=20 obus de gros calibre. Et cela durait nuit et jour, sans fin.=BB004=20
On remarquera ici que le r=E9cit de Freinet semble ne pas = correspondre avec le=20 contenu de son registre matricule, o=F9 se trouve consign=E9 son cursus = militaire=20 d=E9taill=E9 : =ABParti aux Arm=E9es le 9 - 02 - = 1916=BB 005=20 On est s=FBr que le 26 F=E9vrier 1916, il d=E9couvre les tranch=E9es de = Champagne. Comme=20 chez tous les autres soldats, ses souvenirs sont impr=E9gn=E9s d'effroi, = de douleurs=20 et de compassion. Face =E0 la Mort, au moment de l'attaque, le r=E9cit = de Freinet=20 devient celui de la condition humaine. Nous donnons ici deux larges = extraits,=20 ils se justifient tant ils nous semblent r=E9v=E9lateur de la place = cruciale=20 qu'occupe l'exp=E9rience de la guerre, avec ses souffrances extr=EAmes = mais aussi=20 ses solidarit=E9s humaines, pour les hommes de cette g=E9n=E9ration : =
=ABUn peu plus tard le commandant de compagnie me donne l'heure H : = 5h15. Il=20 =E9tait quatre heure. Il faisait froid. Le brouillard =E9tait =E9pais. = La tranch=E9e=20 d=E9bord=E9e d=E9j=E0 de gens harnach=E9s... Enfin, voil=E0 le = roulement classique,=20 l'enfer d=E9cha=EEn=E9 dont rien ne peut donner une id=E9e. Ce moment = tant redout=E9,=20 tant attendu, arrivait enfin... On regrettait seulement de n'=EAtre = pas encore=20 au lendemain. L'aum=F4nier de la division : =E0 la lueur des =E9clairs = on distingue=20 sa haute stature, sa grande barbe, ses gestes diaboliques. - Mes = enfants, vous=20 allez partir =E0 l'assaut... Pour quelques-uns le sort sera fatal...=20 Recueillez-vous tous... Nous allons r=E9citer le =ABNotre P=E8re=BB. = Je vais vous=20 donner l'absolution... Comme tant d'autres, je me suis senti au = seuil de=20 l'au-del=E0. Dans mon recueillement, je n'ai pas pu voir mon Dieu, la = rage des=20 hommes =E9tait trop forte.=BB006=20
C=E9lestin Freinet poursuit ses campagnes et participe =E0 la grande = offensive=20 lanc=E9e par le G=E9n=E9ral Nivelle, le 16 Avril 1917, au Chemin des = Dames. La=20 bataille s'annonce longue, difficile et meurtri=E8re.
=ABTouch=E9 : Ma belle canne en serpent que j'avais coup=E9es =E0 = Vrigny, je l'ai=20 perdue. Je la cherche d=E9sesp=E9r=E9ment, pressentant l'immense = malheur...=20 Oh ! J'en suis sur, si je l'avais retrouv=E9e, je serais encore = comme vous,=20 et je chanterais et je rirais... je ne serais pas un pauvre mutil=E9. = Je=20 marchais droit devant ma ligne de tirailleurs, regardant, sur la = c=F4te en face,=20 monter le deuxi=E8me bataillon, pr=E9c=E9d=E9 du feu roulant. Un coup = de fouet=20 indicible a travers=E9 mes reins : =ABpauvre vieux... c'est ta = faute... il ne=20 fallait pas rester devant... tu n'aurais pas re=E7u ce coup de = ba=EFonnette.=BB J'ai=20 ri - je croyais qu'un soldat m'avait piqu=E9 par inadvertance, et je = voulais=20 l'excuser - j'aurais voulu cacher ma douleur... je suis tomb=E9... = Qu'elle =E9tait=20 b=EAte cette balle ! Par le milieu du dos, le sang gicle... Ma = vie part=20 avec... Je vois la mort s'avancer au galop... =BB007=20
Le 23 Octobre 1917, au lieu dit Laffaux, Freinet est touch=E9. En = pleine=20 jeunesse, le voil=E0 atteint d'une blessure grave aux poumons, dont il = gardera=20 toute sa vie les s=E9quelles. Son s=E9jour =E0 l'h=F4pital militaire de = Soissons est=20 assez long. Il dure plus de 7 mois. De cette p=E9riode, Freinet garde = des=20 souvenirs aussi impr=E9gn=E9s d'horreur, que ceux du front. C'est une = vision de=20 cauchemar qu'il nous fait partager dans le r=E9cit de son = hospitalisation :
=ABApr=E8s l'enfer du front, l'enfer des bless=E9s et des mourants. = Il y a autour=20 de moi ceux qui n'ont plus qu'une jambe ; ceux qui ont dans le = ventre une=20 plaie profonde et large o=F9 fouillent les m=E9decins ; les = malades qui=20 crient toute la nuit pour mourir au petit matin. On transporte les = cadavres et=20 de nouveaux bless=E9s viennent occuper les lits que la mort a = lib=E9r=E9s. Je=20 suis moi-m=EAme squelettique et mourant, moiti=E9 vivant, moiti=E9 = mort. Et je r=EAve=20 sans cesse =E0 l'eau claire qui, dans mon village, coule fra=EEche du = rocher et o=F9=20 je me d=E9salt=E8re en songe. C'=E9tait en Octobre 1917. J'avais 21 = ans.=BB008=20
Apr=E8s cette p=E9riode de soin, il est enfin renvoy=E9 dans ses =
foyers, =E0 Gars, en=20
convalescence, le 9 Novembre 1918. Apr=E8s =EAtre pass=E9 devant des =
commissions de=20
r=E9forme, C=E9lestin Freinet est d=E9clar=E9 invalide, ce qui lui donne =
droit =E0 une=20
pension due =E0 son infirmit=E9 =E9valu=E9e =E0 70%. Cette blessure =
surtout lui vaut la=20
reconnaissance nationale. Pour son courage, il se voit d=E9cern=E9 la =
Croix de=20
guerre et la m=E9daille militaire. La citation qui accompagne cette =
d=E9coration est=20
tr=E8s =E9logieuse : =ABJeune aspirant qui c'est =
vaillamment comport=E9 au=20
combat du 23.10.17. Tr=E8s gri=E8vement bless=E9 en enlevant la position =
ennemie =E0 la=20
t=EAte de sa section.=BB
009=20
Cette exp=E9rience du =ABFeu=BB, pour reprendre le titre de l'=9Cuvre =
majeure d'Henri=20
Barbusse, avec lequel C=E9lestin Freinet a =E9t=E9 tr=E8s proche au =
sortir de la Guerre,=20
a =E9t=E9 psychologiquement tr=E8s =E9prouvante. C'est avec une vision =
nouvelle de la=20
vie, plus sensible =E0 l'=E9gard de la souffrance et de la fragilit=E9 =
de la condition=20
humaine, qu'il va chercher =E0 reconstruire sa carri=E8re =
d'enseignant.=ABElle ne=20
reviendra plus ma jeunesse perdue. Les feuilles ont pouss=E9 trop t=F4t =
cette=20
ann=E9e.=BB
010=20
Sa conclusion personnelle face aux =E9v=E9nements de la Grande Guerre =
est sombre.=20
Comme beaucoup d'hommes ayant connu la guerre, ces =E9v=E9nements sont =
certainement=20
=E0 l'origine du pacifisme qui anime d=E8s lors la pens=E9e de Freinet. =
Il semble=20
avoir perdu en lui quelque chose qu'il ne retrouvera plus : au-del=E0 de =
sa=20
jeunesse, peut-=EAtre est-ce m=EAme un certain id=E9alisme ?
D=E8s la fin de la guerre, Freinet va =E9crire =E0 l'Inspecteur = d'acad=E9mie pour lui=20 demander un poste pouvant tenir compte de son infirmit=E9. Mais ses = demandes=20 restent sans r=E9sultat, jusqu'au mois de Janvier 1919. A cette date, = Freinet=20 obtient un poste dans un petit village de l'arri=E8re-pays ni=E7ois, La = Croix=20 (aujourd'hui La Croix sur Roudoule). Son exp=E9rience professionnelle se = compl=E8te=20 par deux remplacements d'un mois, l'un =E0 Contes, et l'autre =E0 = Daluis. Mais ces=20 diverses affectations ne paraissent pas le satisfaire. De fait, il = relance=20 l'Inspection acad=E9mique durant l'ann=E9e qu'il passe =E0 La Croix. On = comprend mieux=20 le choix de l'Administration de ne pas donner suite aux sollicitations = de=20 Freinet par ce commentaire =E9manant de l'Inspecteur primaire et = envoy=E9 =E0=20 l'Inspecteur d'acad=E9mie :
=ABJ'ai vu hier M. Freinet =E0 Gars. Il est surtout d=E9prim=E9 = moralement, il vit=20 dans un petit coin, isol=E9 du monde, et se monte la t=EAte. D'apr=E8s = ce qu'il m'a=20 dit de son =E9tat de sant=E9, je doute qu'il puisse =EAtre =E0 m=EAme = de faire=20 convenablement une classe. Il ferait bien, je crois, de chercher une = situation=20 dans une autre administration ; mais il r=E9pugne =E0 faire un = effort=20 nouveau.=BB011=20
Sans s'arr=EAter =E0 ce jugement, on constate que l'=E9tat = psychologique de Freinet=20 n'est pas des meilleurs. Il semble avoir quelques difficult=E9s =E0 = retrouver son=20 dynamisme intellectuel. Sa chance a =E9t=E9 de recevoir son avis de = nomination =E0=20 l'=E9cole du Bar (aujourd'hui Bar sur Loup), le 31 D=E9cembre 1919. = C'est =E0=20 l'occasion de son passage dans cette =E9cole, que C=E9lestin Freinet va = jeter les=20 bases de ses exp=E9rimentations p=E9dagogiques totalement novatrices. = Face =E0=20 l'Administration, Freinet a pu d=E9montrer =E0 ses sup=E9rieurs qu'une = carri=E8re dans=20 l'Enseignement =E9tait un choix raisonnable.
Bienvenue chez Delphine LAFON
=0A= =0A==0A=
Celestin FREINET
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(ou la r=E9volution par l'=E9cole)=0A=
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M=E9moire de ma=EEtrise
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pr=E9par=E9 sous la direction de M. Jean-Louis PANICCACI
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soutenue le 22 octobre 1999=0A=
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Universit=E9 de Nice/Sophia-Antipolis
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Facult=E9 de lettres, arts et sciences humaines
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D=E9partement d'histoire
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Ann=E9e universitaire 1998/1999=0A=