Henri Colpi (Brigue 1921 - Menton 14.01.2006) "Lettres à un jeune monteur" de Henri Colpi et Nathalie Hureau Prix Editeur : 18.95EUR Notre prix : 18.00EUR Auteur(s): Henri Colpi, Nathalie Hureau Editeur(s): Séguier Collection: Archimbaud ISBN: 2-84049-462-0 Date de publication: 15/03/2006 Langue: Français Format: Broché - 208 p. Dimensions: 15 x 21 cm Métier de l'ombre, à l'écart des feux des projecteurs, le montage n'en est pas moins « l'art que possède en propre le cinéma ». Dans ces « Lettres à un jeune monteur », Henri Colpi retrace l'évolution du langage cinématographique, du muet des origines à la révolution du parlant jusqu'aux récentes techniques de l'image cinématographique. Il insiste sur la nécessaire complémentarité entre le metteur en scène et son monteur, souvent unis dans la création par une longue complicité et formant de durables et solides « couples » professionnels. Ayant pratiqué les deux métiers, Henri Colpi était tout désigné pour révéler au lecteur l'art d'appréhender le montage, tant du point de vue du réalisateur que de celui du monteur. Son ouvrage est, non seulement l'expression d'une passion, l'expérience de toute une vie, mais aussi une réflexion sur la force et le sens des images. Colpi Henri : Né en Suisse en 1921, Henri Colpi a fait partie de la Nouvelle Vague. Homme complet du cinéma, il a été un monteur prestigieux (Hiroshima mon amour, L'année dernière à Marienbad, Le mystère Picasso, Un roi à New-York, Détruire dit-elle), un important historiographe du cinéma, auteur de deux ouvrages de référence (Le cinéma et ses hommes et Défense et illustration de la musique dans le film) et un metteur en scène talentueux couronné dès son premier film, Une si longue absence, par la Palme d'or du Festival de Cannes 1961. Par ailleurs, il a longtemps enseigné l'art du montage à l'INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et des techniques de diffusion) de Bruxelles. Hureau Nathalie : Elle a appris son métier de monteuse avec Henri Colpi. Elle enseigne actuellement comment le language cinématographique raconte en images. http://www.cine-memento.fr/lettres-jeune-monteur-p-4332.html ________________________________________________________________________________________ Article paru dans l'édition du journal Le Monde du 19.01.2006 : Le cinéaste Henri Colpi est mort à Menton (Alpes-Maritimes), samedi 14 janvier 2006, à l'âge de 84 ans. Né le 15 juillet 1921 à Brigue, en Suisse, Henri Colpi avait été critique, notamment à Ciné-Digest, après avoir fait l'Institut des hautes études cinématographiques (Idhec). Il avait publié en 1947 un livre qui fit autorité, Le Cinéma et ses hommes, puis en 1963 Défense et illustration de la musique de film, et en 1996 un ouvrage testament, Lettres à un jeune monteur. Après avoir commencé sa carrière comme auteur de courts-métrages (Des rails et des palmiers, Architecture de lumière), et monteur d'Alain Resnais (Hiroshima mon amour, L'Année dernière à Marienbad), Agnès Varda, Georges Franju, Mario Ruspoli, Pierre Prévert, Jan Lenica, il obtient en 1960 le prix Louis-Delluc et en 1961 la Palme d'or au Festival de Cannes (ex-aequo avec Viridiana de Luis Buñuel) pour le premier long métrage qu'il réalise, Une aussi longue absence, d'après un fait divers dialogué par Marguerite Duras : l'histoire d'une patronne de bistrot (Alida Valli) qui croit reconnaître son mari dans un clochard amnésique (Georges Wilson). Ce beau film musical sur la mémoire et le doute devait être suivi en 1962 par Codine, tourné en Roumanie d'après Panaït Istrati (Prix du scénario et Prix de la commission supérieure technique à Cannes en 1963). C'est encore en Roumanie qu'il tourne en 1966 Mona, l'étoile sans nom, où Marina Vlady interprète une jolie fugueuse recueillie par un prof de maths astronome. Là encore, Colpi soigne sa bande-son et confie la musique à Georges Delerue. Odyssée d'un homme (Fernandel) et d'un cheval à travers le midi de la France, Heureux qui comme Ulysse (1970) bénéficie d'une chanson de Georges Brassens. "Mon premier film a passé, je ne sais pourquoi, pour un échec financier. Mon deuxième film, lui, a été un échec, et le troisième fut un bide magistral", confiait en 1985 au Monde cet adepte d'un cinéma poétique qui avait aussi travaillé avec Georges Clouzot (Le Mystère Picasso) et été l'assistant monteur de Charlie Chaplin (Un roi à New York). Se voyant retirer la confiance des producteurs, il doit alors tourner pour la télévision (L'Ile mystérieuse en 1973, avec Omar Sharif) ou jouer les conseillers techniques (pour Bilitis, de David Hamilton en 1976). Grâce à l'estime dont il bénéficie à la Cinémathèque française, Henri Colpi se voit confier en 1984 une tâche passionnante : monter un film d'André Antoine, L'Hirondelle et la Mésange, tourné en 1922 mais laissé dans des boîtes à l'état de rushes et retrouvé en 1982 dans les dépôts. Colpi se fait projeter des films d'Antoine retrouvés à la Cinémathèque de Moscou afin de s'imprégner de leur rythme, retrouve les intertitres à la Bibliothèque de l'Arsenal, et reconstitue le film, qui sort soixante ans après qu'il eut été "enterré" par Charles Pathé, accompagné d'une musique originale de Raymond Alessandrini. http://coinducinephage.canalblog.com/archives/2006/01/index.html Lundi 16 janvier 2006 : Le réalisateur Henri Colpi, qui décrocha la Palme d'or en 1961 pour "Une aussi longue absence", et qui fut également un monteur reconnu, est décédé ce samedi à 84 ans. Absent pour toujours. Auteur d'Une aussi longue absence, film qui remporta le Prix Louis-Delluc en 1960 et la Palme d'or l'année suivante, et monteur réputé (pour Varda, Clouzot et surtout Alain Resnais), Henri Colpi s'est éteint samedi 14 janvier 2006 à Menton. Il avait 84 ans. Adorable Monteur : Né en Suisse en 1921, Henri Colpi suit des études de lettres à Montpellier avant de bifurquer vers le cinéma. Diplômé de l'IDHEC en 1946, il anime à la même époque la revue Cinescript, en compagnie du jeune Jean-Charles Tacchella, et signe deux ouvrages de référence sur le Septième Art : "l'anthologie Le Cinéma et ses hommes" et, plus tard, "Défense et illustration de la musique de film". Après avoir débuté comme assistant réalisateur, il devient dans les années 50 un monteur très demandé, aussi bien dans le documentaire (Le Mystère Picasso de Clouzot, Du côté de la côte de Varda) que dans la fiction (La Premiere Nuit, un court métrage de Georges Franju). Alain Resnais l'engage dès Nuit et brouillard (pour la sonorisation) puis sur ses deux premiers longs métrages, Hiroshima mon amour en 1959 et L'Année dernière à Marienbad en 1961. Ce grand monteur fut même sollicité par Chaplin (Un roi a New York). "Trois petites notes de musique..." Henri Colpi passe à la réalisation en 1961 avec Une aussi longue absence, à partir d'un scénario de Marguerite Duras. Deux ans après Hiroshima mon amour, celle-ci signe une nouvelle fois une oeuvre sur le souvenir de l'être aimé et les fantômes de la Deuxième Guerre mondiale. Portrait d'une femme seule (Alida Valli) qui croit reconnaître dans un clochard amnésique (Georges Wilson) son mari porté disparu en Allemagne, ce drame décroche le Prix Louis-Delluc en 1960, et la Palme d'Or au Festival de Cannes l'année suivante (ex aequo avec Viridiana de Buñuel). S'il n'a pas rencontré les faveurs du public, le film est resté dans la mémoire des cinéphiles, notamment grâce à la chanson de Cora Vaucaire Trois petites notes de musique. "Heureux qui comme Ulysse..." Le deuxième opus de Henri Colpi, Codine, tourné en Roumanie, lui vaut une nouvelle récompense à Cannes (le Prix du scénario), mais passe inaperçu. En 1965, Mona, l'étoile sans nom, connaît un sort identique, malgré un scénario de François Billetdoux et la présence de Marina Vlady. Le cinéaste obtiendra plus de succès avec Heureux qui comme Ulysse, une comédie chaleureuse sur la complicité qui unit Fernandel (dans son dernier rôle) à un cheval. On y entend une autre fameuse chanson, portant le même titre que le film, et interprétée par Georges Brassens. Par la suite, Colpi réalisera des longs métrages pour la télévision, et continuera de travailler comme monteur jusqu'à la fin des années 80. En 1996, il publie un ouvrage à la fois théorique et personnel intitulé "Lettres à un jeune monteur". Julien Dokhan http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18380538.html voir aussi : http://www.ordiecole.com/cinema/mystere_picasso.mht http://www.ordiecole.com/cinema/mystere_picasso.txt ________________________________________________________________________________________ http://www.ordiecole.com/cinema/colpi_henri.txt