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La Chaux-de-Fonds: le trajet de la tempête dans le détail

A travers la ville, les dégâts constatés permettent de retracer l’avancée de la tempête du 24 juillet venue de France voisine. Découvrez notre infographie.

27 juil. 2023, 17:00
Du Crêt-du-Locle (en bas à gauche) au centre-ville (en haut), en passant par les Eplatures (en bas à droite), les dégâts sont innombrables à La Chaux-de-Fonds après la tempête du 24 juillet.

Ce jeudi 27 juillet, le Réseau hospitalier neuchâtelois annonçait que cinq personnes étaient encore hospitalisées à La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel après la tempête de lundi 24 juillet. Au-delà des dégâts humains et de la personne décédée, la ville de La Chaux-de-Fonds n’a pas fini de panser ses plaies.

Comme le montre notre infographie – non exhaustive, mais qui montre des sites emblématiques endommagés -, les dégâts permettent de suivre l’avancée de la tempête, de son arrivée par le nord-ouest de la Métropole horlogère jusqu’à son départ vers le Jura bernois.

Infographie: Eric Pannatier. Photos: Muriel Antille, Lucas Vuitel, Vincent Costet et Keystone

En France d’abord

Avant les fameuses cinq minutes ayant semé la désolation dans la Métropole horlogère, la tempête avait déjà causé des dommages en France voisine.

Meteonews a publié mardi 25 juillet dans la soirée une carte montrant une simulation du tracé de la supercellule orageuse. Elle indique notamment que celle-ci était déjà d’intensité très forte vers 10h30, alors qu’elle se situait encore entre Besançon et Amancey, à une quarantaine de kilomètres de la frontière suisse.

Des toitures s’envolent

Des toitures envolées sont alors signalées en France voisine, notamment dans les communes de Montlebon, Grand’Combe-Châteleau, Morteau et Villers-le-Lac, relatent nos confrères de «L’Est républicain»

La supercellule entre en Suisse vers 11h20, par Les Brenets. Toujours selon Meteonews, c’est alors qu’elle se renforce, passant à une intensité extrême.

Au Locle, des toits sont également emportés dans le secteur des Monts, de la Combe-Monterban, à la rue du Vieux-Chêne, au Bas du Crêt ainsi que sur les Monts Orientaux, liste la commune dans un communiqué publié mercredi.

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Record aux Eplatures

Arrivée au Crêt-du-Locle, la tempête ravage alors la zone industrielle. La terrasse et le toit du restaurant Siam Orchidée sont emportés, les usines Sellita et Choco-Diffusion sont éventrées.

Il est 11h21-11h22 lorsque la vitesse maximale de vent est enregistrée aux Eplatures, à 217 km/h. Le clocher voisin cède, les pylônes de la ligne électrique du Chatelôt s’affaissent.

Les secteurs du Bois-Noir et de Chapeau-Râblé sont touchés, avec d’importants dommages, notamment dans les forêts.

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La mesure de 217,4 km/h, pas encore officiellement validée, pourrait être rien de moins que le record de vent enregistré pour un orage en Suisse. Le blog de Meteonews indique que des vents plus forts ont bien été enregistrés dans le pays, mais essentiellement dans des stations de haute altitude (268,2 km/h au Grand Saint-Bernard, VS). Le précédent record pour un épisode orageux était détenu par Glaris (190,4 km/h).

En savoir plus: La tempête du 24 juillet sur le blog de Meteonews

Parcs urbains ravagés

La supercellule traverse alors le centre-ville, à une vitesse moyenne de 85 km/h et en produisant toujours des rafales bien plus rapides. Le Bois du Petit-Château et les parcs urbains sont ravagés, les toitures aussi. La grue installée sur la place de la gare chute. Une autre avait fait pareil à la rue du Succès, tandis qu’une troisième menace de s’écrouler sur Métropole Centre.

Si jusqu’alors, c’est surtout le nord-ouest de la ville qui est touché, le centre de la supercellule se dirige alors au sud de la voie CFF.

Les parcs Gallet et des Crêtets ainsi que la piscine perdent leurs arbres emblématiques. La patinoire est touchée, tout comme le Théâtre populaire romand. Le secteur de la Charrière est toutefois globalement épargné.

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Tout se passe en moins de cinq minutes, entre 11h23 et 11h25 environ. La tempête perd ensuite en intensité, repassant à un niveau «très fort».

Moins intense sur le Jura bernois

Elle continue alors son chemin vers la Ferrière et le haut du vallon de Saint-Imier. Vers 11h45, la tempête est au Mont-de-Tramelan et perd à nouveau en intensité. Elle n’est plus qualifiée que de «forte» par Meteonews.

Durant ce temps, elle aura causé pour entre 70 et 90 millions de francs de dégâts à quelque 4000 à 5000 bâtiments de la ville. Des plaies qui mettront certainement plusieurs années à cicatriser.

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