Lucie AUBRAC
Lucie Aubrac, née Lucie Bernard, est née le 29 juin 1912 dans la région de Mâcon. Avant la guerre, ses études universitaires à la Sorbonne (agrégée de l'université) l'amènent à enseigner l'histoire. Pendant la guerre, elle s'engage dès 1940 dans la Résistance à Lyon avec son mari, Raymond Aubrac, où elle contribue à créer le mouvement Libération-Sud. A la tête d'un commando armé, elle mène notamment une action militaire pour faire libérer son époux. Après le succès de cette opération, les deux époux quittèrent la France en février 1944 pour rejoindre de Gaulle à Londres, puis à Alger. Après la guerre, en 1945, au moment où les femmes françaises accèdent pour la première fois au droit de vote, elle crée le journal Privilège de femmes qui n'existera que quelques mois. Elle est membre de l'Assemblée consultative issue de la Résistance et chargée de superviser les Comités départementaux de Libération. Elle reprendra ensuite l'enseignement de l'histoire. Lucie Aubrac a publié plusieurs ouvrages dont, en 1984, un récit sur l'évasion qu'elle organisa pour libérer son mari de Klaus Barbie.
Raymond AUBRAC
Raymond Aubrac, né Raymond Samuel, est né le 31 juillet 1914 à Vesoul (Haute-Saône). Avant la guerre il est ingénieur des Ponts et Chaussées. Pendant la guerre, il s'engage dans la Résistance à Lyon où il participe avec sa femme, Lucie, à la création du mouvement Libération-Sud. Chargé de la publication du journal Libération, l'un des plus importants journaux clandestins, dont le premier numéro sort en juillet 1941, il fut en octobre 1942 chargé, au sein du réseau Libération-Sud, de l'organisation paramilitaire du réseau. Il devient membre de l'Etat-major de l'Armée secrète du général Delestraint. Arrêté à deux reprises, le 15 mars 1943 par la Milice, et le 21 juin avec Jean Moulin par Klaus Barbie, il est libéré par un groupe franc dirigé par son épouse. Parti pour Londres, puis pour Alger, il est délégué à l'Assemblée consultative en 1944. Après la guerre, il est Commissaire régional de la République à Marseille de 1944 à 1945, puis directeur et inspecteur général au ministère de la Reconstruction de 1945 à 1948, chargé du déminage du pays. Il est l'auteur, entre autres, de Résistances (1997).